Alala, je sens que je vais bien me marrer. S’il pense que je vais me laisser avoir comme ça, en un claquement de doigt, il a vu la vierge. Il peut avoir toutes les filles qu’il veut, je peux avoir tout les mecs que je veux. Si ce n’est lui ce sera un autre. Du moins c’est ce que je me répète. Heureusement mon égo meurtri me rappelle très bien à l’ordre. Me faire jeter n’est absolument pas dans les habitudes de la maison. D’habitude c’est moi qui jette, pas l’inverse. C’est moi qui les regarde ramper, se prosterner, juste pour m’avoir ne serait-ce qu’une nuit. Lui avait trouvé bon de refuser, grand bien lui en fasse. Mais c’est terminé, la fête est finie, je ne suis absolument pas d’humeur à batifoler. Enfin si, mais pas avec lui. Chacun son tour mon petit père. Je profite du soleil en attendant qu’il arrive, je sais qu’il va venir, c’est obligé. Je ne lui jette pas le moindre coup d’œil, il ne va tout de même pas accourir comme une chien, monsieur doit avoir sa fierté. Mais comme prévu, il est arrivé. J’esquisse un sourire en le sentant près de moi. Je ne sais pas ce qu’il fout à me regarder comme ça mais techniquement, je me serais sentie gênée si je ne le connaissais pas. Là, au contraire, j’ai envie qu’il m’admire, qu’il admire ce qu’il avait loupé, tout ce à quoi il n’aurait pas droit. Quelle jouissance personnelle, de savoir qu’il était en train de me dévisager. Je crois que je ne m’y ferais jamais, je crois aussi que c’est ce qui m’a fait survivre pendant si longtemps sans lui, le regard des autres, dans lesquels j’essaye de trouver le sien. Je ne fais pas le moindre mouvement, il ne veut pas trahir sa présence, il veut jouer au voyeur, et bien tant mieux pour lui, s’il pouvait juste le faire ailleurs que devant le soleil ce serait plus sympathique. Surtout pour moi. Je suis sur le point de le lui faire remarquer quand il fini enfin par ouvrir la bouche. Pour dire ça il aurait mieux fait de la garder fermée. Je soulève mes lunettes nonchalamment comme pour voir qui est en train de me parler et les remet en place non sans avoir levé les yeux au ciel. « Je sais. » Après tout je ne vois pas pourquoi je serais modeste, je ne suis pas du genre à jouer les prudes midinettes à rougir effrontément. On me fait un compliment, j’acquiesce, je reconnais qu’il y voit parfaitement et puis n’en parlons plus. Enfin il sort du soleil mais c’est pour le retrouver accroupi devant moi. Il n’est donc pas pressé de partir. Son doigt s’attarde sur mon ventre. Je le laisse faire, de toute façon ce n’est pas interdit, et puis c’est quand même vachement agréable. Par contre, je ne compte pas lui laisser croire qu’il y a un avenir possible entre nous de cette façon là. Je pourrais très bien le chauffer puis le laisser dans son jus mais me connaissant, je ne l’aurais pas laissé tomber. Je le savais, donc je n’allais pas le laisser me déstabiliser, perdre pied. Au contraire, il faut que je prenne la main, de n’importe quelle façon possible. Je me tourne appuyée sur un coude pour le regarder en face, passe mes lunettes dans mes cheveux mouillés pour plonger mes yeux dans les siens. « L’autre soir ? Quel autre soir, on se connait ? » Je sais qu’il ne me croira pas, qu’il essaiera de trouver un moyen de prouver que je me souviens mais c’était la première étape de son plan, lui faire peur. Je peux lui dire qu’il n’est pas sexy même si je doute qu’il me croira, il semble aussi modeste que moi le pauvre garçon. Du coup, je prends une tête d’étonnée, les sourcils légèrement froncés. Je suis bonne actrice, je cache mon chagrin depuis deux ans, alors un peu d’étonnement ne devrait pas être vraiment difficile à feindre. Pour bien l’enfoncer j’en ajoutais une couche. « En même temps même si nous nous serions croisés je ne vous ressitueriez surement, vous avez un physique assez commun, banal somme toute. » J’ai du mal à ne pas sourire fièrement mais je me retiens pour ne pas tout gâcher, après tout, pour l’instant, rien n’est gagné, et c’st le résultat que je veux voir.

Ah, le jeu du chat et de la souris, mon préféré, celui où j’excelle avec élégance. Il faut seulement être assez sur de soi pour pouvoir le remporter. J’ai de la chance, il n’a pas emporté ça avec lui, au contraire. Depuis deux ans déjà, je joue sur les apparences, un corps parfait, un grand sourire et le tour est joué. Il fallait pas mal de maitrise aussi, pour ne pas se trahir. Mais j’en suis capable aussi, tout convergeait donc en mon sens. Je vais gagner, j’en suis persuadée. Et au moins je me battrais jusqu’au bout, sans relâche. Il faut bien que quelqu’un lui apprenne ce que non veut dire à ce petit brun. Étonnement, il retire tout de suite son doigt en m’entendant, ah quelle bonne idée. Feindre l’ignorance, un coup de génie. Me renvoyer la pareille, comme c’est facile de jouer avec mes mots. Qui plus est, c’était lui qui était venu me voir, il s’était trahi tout seul le pauvre garçon. « En ce cas pourquoi est-ce moi que vous êtes venu voir ? » Il doit y avoir, je cite, des filles qui me ressemble sur toute la plage donc pourquoi moi. Je ne suis pas la plus près de la route, aucune explication n’est valable, du moins je n’en vois aucune. Je hausse les épaules comme pour marquer la fin de ma question. Outch, touchée, je n’ai surement pas réussi à ôter le sourire qui me vient quand je le regarde. En même temps, le regarder me rappelle cette fameuse soirée où j’avais échafaudé pas mal d’échappée bien sauvages et ces souvenirs me tiraient un sourire satisfait. Heureusement, je sais me défendre et j’ai toujours eu une bonne répartie. « Sans doute parce que ça me fait rire de vous voir vous empêtrer dans vos explications vaseuses. Si vous vouliez m’aborder il y a d’autres moyens vous savez. » Je hausse à nouveau les épaules d’un air entendu et laisse s’échapper un léger rire cristallin, un rire d’enfant. Il parait que les gens trouvent ça mignon, que cela va bien avec mon physique. Les gens sont souvent mal avisés, je trouve ça déplacé, comme si mon corps avait évolué mais que mon rire était resté au stade un. Qui plus est, il est forcé en cet instant et cela le rend encore plus enfantin. Il y aurait eu une enfant de six ans que cela n’aurait pas changé grand-chose. Je ne ris pas souvent, plus depuis longtemps en tout cas, pas seulement à cause de mon rire que j’abhorre malheureusement. Mais là n’est pas la question et je me suis déconcentrée sur lui. Enfin, j’ai fixé un point entre ses deux yeux histoire de ne pas avoir l’air de le dévisager, et de ne pas le faire car je sais que le sourire va revenir si je me laisse à l’admirer. Une pensée fugace a traversé mon esprit, nous aurions pu former un couple, et en ce cas, nous aurions été les nouveaux César et Cléopâtre, aussi imbu de sa personne et malheureux l’un que l’autre. Mais le destin en avait décidé autrement, tant mieux en même temps, je ne me vois pas avec lui, trop, sur de lui. Je n’ai pas envie d’avoir une réplique parfaite de ce que je suis devenue devant moi chaque jour. Il aurait pu devenir un amant régulier, je suis certaine que j’aurais aimé partager sa couche mais il en avait aussi décidé autrement. Au final, il est le seul coupable de cette mascarade, s’il avait accepté dès le départ rien ne se serait déroulé ainsi. Sans doute par acquis de conscience m’avait-il laissé en plan. Si c’était le fait que je sois bourrée qui l’ai dérangé, il n’aurait pas du, je ne couche qu’étant bourrée ou défoncée, juste pour retrouver son odeur, son toucher. Sinon, il faut vraiment que le type en question en vaille le coup, et qu’il ai des arguments bétons.
Entre temps, je me redresse sur les coudes et croise les jambes, laissant mon pied remonter le long de ma jambe en un geste délibéré. Je ne sais pas s’il le remarquera, s’il pensera que c’est délibéré, toujours est-il que je fais ça assez nonchalamment pour qu’il se pose la question. « Mais sinon vous avez une licence spéciale de psychologie pour croire lire ainsi en moi ? »

Sa y est , un jeu interminable commençait , mais c’est qu’elle commençais vraiment à me faire chier ! Pourquoi je devais sans arrêt écouter paupaul il y avait tellement de fille sur cette plage , a cet heure ci je serai déjà entrain de m’en taper une ! Mais non il fallait que ce truc entre mes jambes me guide vers elle car elle a un corps dit parfait , et qu’elle est complétement sexy et que je suis un grand crétin de ne pas avoir coucher avec elle quand j’en avais eu l’occasion. Je me demande ce qu’il me passe par la tête des fois , non mais vraiment , une fille superbe me fait des avances et moi je dit non , je suis un vrai con et je mérite certes ce qu’il se passe mais ce n’est pas pour autant que je baisserai les bras , elle ne peut pas gagner c’est impossible ! On ne me bat jamais je ne suis pas n’importe qui ! Le problème c’est que je voyais en elle mon reflet , elle n’abandonnera pas j’en suis sur , car moi-même je n’abandonnerai pas et on entrais dans une lutte interminable ! J’observais tout ses gestes avec intention comme le ferai un psychologue , j’ai souvent observer mon psy quand j’étais plus jeune , pas que j’étais fou mais étant très colérique je e devais de voir un psy disais mon père , bon ça a pas servie à grand-chose mais ce n’est pas le sujet. Je l’observait et l’écoutait surtout , elle avait vraiment réponse à tout et ce qu’elle disait n’était pas du tout bête bien au contraire ! Je leva les yeux aux ciels en l’écoutant , elle me vouvoyez et elle posait des questions auxquelles je n’avais pas de réponse évidente. Il me fallait tourner ma langue sept fois dans ma bouches pour ne pas ne pas perdre face à elle. Je ne me sentait pas faible ni trop fort je e sentait comme un poisson rouge dans l’eau qui essaye d’en sortir. « Vous ou une autre qu’est ce qui change , vous êtes toutes les mêmes » Je lui fis un de mes plus beau sourire tout en la regardant droit dans les yeux , je me devais rester confiant face à elle malgré ça beauté qui me déstabilisait un peu surtout au niveau de paupaul je gardais confiance en moi car c’est comme ça que je suis , toujours confiant voir même trop !

Comment aborder les filles façon Deamon ? Je dois avouer que j’ai mes propres façon et il y en a genre beaucoup mais la plus courante était d’aller chez la fille et lui rouler une pèle , ouais je sais c’est très directe mais des fois les paroles ne servent à rien il vaut mieux laisser son corps s’exprimer et on vois directement ce qu’il en ai car imaginez juste le temps que vous mettez à parler alors que vous aurez put faire autre chose ? Parler est souvent une longue perte de temps ! Aujourd’hui j’avais fait preuve de parole pensant que tout allait bien se passer mais non cette fille se croyait vraiment tout permis , elle faisait genre qu’elle ne m’avais jamais vue et elle était surement très vexer par rapport au fait que je l’ai remballer l’autre soir , n’empêche je ferai pareille ! Elle me donnais en quelques sortes la pareille en ce moment même et comme je l’ai dit je déteste parler , j’aurais peut être aller droit au but directement mais c’était déjà trop tard. Ah la psychologie et Deamon une grande histoire comme je l’ai déjà dit il avait toujours adoré observer les gens autour de lui et en particulier les filles , il avait tellement de fois été pris pour un gay que les filles lui racontait leurs façon d’être , il connaissait surement mieux les filles que lui-même , il mériterai un diplôme pour ça ! « Une licence ? Excuse moi mais même un taré serai lire vous ! » Bah quoi , il fallait être désagréable de temps en temps quand même et puis elle cherchait bien ! J’eu une bref penser pour ma soirée , pourquoi je perdais mon temps ici alors que je pourrais aller inviter quelque fille à venir boire un verre dans mon bar ? C’est qu’elle est quand même très hot , mais il y a surement mieux quelque part ! Impossible de partir j’étais figer au sol , paupaul voulais elle et personne d’autre ! Je me toucha légèrement les cheveux tout en la regardant avec mon sourire de grand salaud, j’avais qu’une envie l’enterré sous le sable mais si je faisait ça bah je ne verrai plus son corps magnifique mais au moins je ne l’entendrai plus ! Plus sérieusement j’avais envie de lui sauter dessus , elle bougeait ses jambes d’une façon qui me demander que de la regarder.

C’est presque trop facile, de le toucher là ou ça fait mal, de prendre le dessus. Le jeu ne peut être pimenté s’il n’y met pas du sien. Il faut dire qu’il semble hypnotisé par mon corps. Heureusement, il ne peut pas voir comme je le dévisage. Si je l’ai choisi l’autre jour, c’est parce qu’il avait ce charme indéfinissable qui m’a tout de suite attiré. M’avoir refoulé ne lui avait pas ôté et j’ai en cet instant toujours envie de le sentir contre moi. Je le sens, ma peau crépite encore du doigté de sa main sur mon ventre, une légère chaleur s’allume au creux de mes reins, se disperse dans tout mon cœur attisant mon désir pour lui. Je l’ai voulu, et je le veux toujours. Ce jeu fonctionne grâce à moi, si je craque, nous finirons sans aucun doute quelque part dans un coin tranquille. Je mène la danse, je prends les décisions. La seule chose est ne pas se laisser déborder. Respirer profondément, oublier cette chaleur qui me rapproche de lui. Immédiatement je recule mais au passage j’inhale son parfum, légèrement boisé, absolument exquis. Il ressort la même phrase, il est perdu, il ne sait plus quoi dire. Je le déstabilise c’est évident. Il a l’habitude de tout avoir à portée de main. Je lutte depuis deux ans pour survivre, je sais ce que ne pas avoir quelque chose signifie. Je peux lutter contre cette chose qu’il exerce sur moi, une sorte de fascination pour cet être qui me ressemble tant. Nous pourrions être jumeaux, nous pourrions être amis où se comprendre, à la place, nous avions décidés de jouer. Ce n’est pas plus mal, cela ne fait que pimenter la vie. J’hausse les épaules à sa maigre réplique et remet en place mes lunettes pour ne pas avoir à le regarder dans ses yeux, je sais que je pourrais m’y laisser prendre. « Toutes des salopes n’est ce pas ? » Je ne sais pas pourquoi je dis ça, ça sort tout seul. Sans doute parce que c’est ce que je suis devenue. Je n’aime pas ça, je n’aime pas ce moi complètement délurée sans aucun état d’âme. Pourtant, je ne change pas, parce que je suis encore là, chaque matin. A chaque jour suffit sa peine.

Je joue avec le feu, fais tout pour qu’il craque. Il le doit, avant moi où je passerais pour … je ne sais pas pour quoi mais je sais que je n’aimerais pas ça. Tandis que mon pied continue de remonter lentement le long de ma cuisse, je me relève encore un peu pour mettre mes atouts en avant. Je suis certaine qu’il doit en avoir une très bonne vue d’où il se trouve. Lire en moi, s’il pouvait, il serait parti en courant. Personne ne peut lire en moi, la carapace que je forge chaque jour est bien trop grande pour que quiconque y arrive. Tout n’est qu’apparences dans la vie, je peux avoir l’air triste ou apeurée comme je peux jouer l’allumeuse sans en avoir véritablement envie. M’empêcher de jouer l’allumeuse et plus compliqué, je n’ai pas l’habitude de me contenir pour dire vrai. Je saute sur tout ce qui bouge, on me répond positivement les trois quarts du temps. Et de temps en temps un fou ose dire non, il le regrette ensuite. Moi aussi d’ailleurs. « Hum, donc vous vous situez vous-même au rang inférieur. Sous taré à votre avis il y a quoi ? En tout cas je suis vraiment désolé pour vous. » Je lui adresse tout de suite un sourire faussement désolé et pose ma main sur sa cuisse pour la tapoter doucement, comme on console un enfant. Je calcule mal mon coup et tombe plus près de son entre jambe que prévu. J’arrive à garder une face neutre, du moins je l’espère et fini par retirer ma main à contrecœur. Comme il aurait été facile de continuer juste un peu plu haut et d’enfin satisfaire l’objet de mon désir …

Je sens bien que j’ai du mal à garder mon sang froid. C’est absolument ridicule ! Après tout je peux avoir tout les garçons de cette plage alors pourquoi est ce que je continue à m’attarder sur lui, pourquoi est ce que je lui apporte cette attention que je ne réserve qu’à peu de gens. Je suis sure qu’il déteste ce jeu, s’il savait que je n’y joue jamais, sans doute se sentirait-il honoré. Je ne m’attarde jamais avec les hommes généralement, on couche, on ne couche pas mais pas besoin de papotage inutile. Je ne suis pas bonne en bavardage ces temps ci. Et puis s’attarder ne sert à rien, je ne cherche ni ami ni petit ami. Juste l’oubli. Et pourtant je réponds a chacune de ses phrase, lui accorde toute mon attention. Qu’a-t-il de si particulier pour moi ? Est-ce parce qu’il a osé me dire non ? J’enlève mes lunettes pour l’observer avec attention. Il est canon, ça n’importe quelle fille pouvait le dire. Il a aussi le truc des surs d’eux, ce charme pris avec l’assurance. Et il dégage quelque chose de bestial. Bon dieu voila que je suis folle maintenant, je vois des aura de bestialité. J’ai vraiment plus envie de lui que je ne le pensais. Dans un éclair passager, je l’aperçois me prendre sauvagement dans un lieu public bondé et je secoue la tête immédiatement, remet mes lunettes et essaie de ne pas rougir. Trop tard, je le sens, je dois être rouge comme une tomate. Raaah stupide stupide sexualité. Si seulement je pouvais être vierge, je ne me poserais pas tout ces problèmes. Est-ce que je me prends pour une salope ? Non, je sais que j’en suis une ce qui est foncièrement différent. C’est ce que je suis devenue, je l’assume totalement sans trouver cela bien. Au moins je ne me prostitue pas. Ce qui est en réalité stupide car au moins je pourrais gagner de l’argent avec ce que je fais le plus dans la journée. Mais je ne suis pas tombée aussi bas tout de même. Enfin je ne crois pas. Bientôt sans doute mais je marche sur la limite, je la parcoure, la tâte, la teste. Elle va finir par céder mais pour l’instant elle tient bon. « Oui. » Je ne peux pas vraiment faire plus concis comme réponse mais je n’ai pas besoin d’un grand discours, cela veut tout dire. Oui je me considère comme une salope. Non je ne pense pas que toutes les femmes en soient mais moi si. C’est une réalité que je ne peux nier sans être honnête avec moi-même. Or je ne mens que rarement. D’habitude la vérité est bien trop amusante. Là, elle est plus dévastatrice qu’autre chose. Mon corps a décidé que je le voulais lui mais je lutte pour ne pas lui céder. Pourquoi ne puis-je pas contrôler mon propre corps, mes pulsions ? C’en était presque déprimant. Si je ne contrôle même plus mon corps alors qu’est ce que je fais encore ici ?

Il me distrait de mon monologue racinien avec sa réponse, pertinente pour une fois, cassante. Elle me tire un sourire, tiens, il me met en dessous de taré. C’est étrange, j’aurais pourtant juré qu’il m’aurait placé dans la colonne fille sexy à tendance schizophrène. Comme quoi le monde est surprenant, lui encore plus. « C’est con en effet. » Je ne vais pas lui donner mon nom, il rêve là. Mon numéro de carte de sécurité sociale et le nombre de dent que je me suis fait arrachée aussi ? Ne manquerait plus qu’il me demande mon âge et là je n’aurais aucun mal à lui résister. Mais il ne fait rien de cela, il enlève son tee shirt ce qui me plonge dans quelques secondes de contemplation ahurie, il est presque mieux sans. Non, il est carrément mieux sans. Je grimace quand il me le balance par contre, je ne fais pas porte manteau. Je ne dis rien et il finit par simplement s’en aller. Je le suis des yeux jusqu’à sa serviette, bien décidé à ne pas en rester là. Je laisse passer quelques minutes, cent vingt quatre secondes pour être exacte-oui je les ai comptées- et je me lève, son truc à la main. J’attrape mon chapeau de paille au passage, le pose sur ma tête et marche tranquillement vers lui. Tout en lui jetant son haut à la figure comme il me l’a fait un peu plus tôt je réplique non sans attendre. « Je te le rend. Je crois que je ne pourrais même pas le donner à l’armée du salut, personne n’en voudrait. » J’espère qu’il ne va pas se rendre compte qu’il y a mon odeur dessus, et bien oui je l’ai senti et alors, c’était tout ce que je pouvais avoir de lui alors j’en ai profité. Je décide de le planter là et me dirige vers la mer, prenant un chemin perpendiculaire à sa place, le laissant ainsi observer mon corps de tout son soul. Je me déhanche légèrement plus que d’habitude mais ça peut passer. Je m’assois sur le sable mouillée et laisse les vagues m’arriver dessus, me chatouillant les pieds et les fesses. Je ne me retourne pas même si j’en meurs d’envie. Il va venir. Chacun son tour n’est ce pas ?

Il était certain qu’il y avait une sorte d’attirance entre lui et moi. Mais ce qui était sur, c’est que le jeu était beaucoup plus appréciable, du moins pour moi. Je prends plaisir à le voir se rouler dans boue pour trouver une excuse potable à ses paroles. C’est assez jouissif de voir que l’on peut avoir un tel contrôle sur quelqu’un. Il devait sans doute se dire la même chose, j’en avais totalement conscience mais de mon côté c’était trop amusant pour que je cesse maintenant. Qui plus est le premier à montrer un quelconque signe de faiblesse se révélerait le plus incompétent à la tache. Et ce ne serait pas moi. Il est arrivé pile au bon moment. Ni trop tôt pour ne pas passer pour trop envieux de me parler à nouveau, ni trop tard pour essayer de faire comme s’il n’en avait rien à faire. « Dit moi, ton joli petit cul c’est un vrai ? » C’était une entrée en matière des plus originales dis donc. Je hausse légèrement les sourcils et baisse mon chapeau pour pouvoir le regarder sans plisser des yeux. J’allais répondre quand il m’a coupé « Je dis ça je dis rien mais soi c’est un faux soi tu dois arrêter le chocolat ! » Sur le coup, j’en suis restée bouche bée. C’était, savamment bien trouvé. Jolie réplique, bien sortie, au bon moment et très douloureuse. Même si je sais que c’est faux, de toute façon je n’aime pas le chocolat, de penser qu’il puisse penser cela, mais surtout qu’il le sorte commença, sans gêne … C’était, hallucinant, tout bonnement hallucinant. J’en suis restée complètement sur le cul, rien à redire. C’est le fait qu’il m’arrose qui m’a encore plus énervé. Je pose rapidement mon chapeau par terre et jette du sable dessus pour ne pas qu’il s’envole et lui cours après, il ne s’en sortira pas comme ça c’est certain. Le goujat ! Je lui cours après et me jette sur lui pour le couler.

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