_____ Père Castor, raconte moi une histoire

Je fis la rencontre qui marquait à jamais ma vie. Shea Lindtberg. Je la connaissais depuis ma plus tendre enfance. Dès lors que mon regard croisa ses prunelles verdoyantes, je sus qu'elle ferait partie de ma vie. À n'importe quel prix, il le fallait. J’habitais à la maison voisine. Je l’avais défendu une fois dans la cour de récréation, ce fut à partir de ce jour que j’en tomba éperdument amoureux.

Je me suis mariée à l’âge de huit ans. Je m’en souviens comme si c’était hier. L’heureux élu c‘était moi. J’étais réfractaire à cette idée de mariage - réaction typiquement masculine - mais comme ce jour-là je n’avais rien de mieux à faire, j‘acceptais. Elle m’avait également soudoyé avec un éclair fourré au chocolat, mes préférés. Elle me connaissait bien. Elle avait définitivement tout prévu dans les moindres détails. Sa meilleure amie, Abernathy, surnommée Bee - qui ne l'est plus - avait présidé la cérémonie. Nous nous étions réunis dans le jardin chez elle. Pour cette occasion je portais mes shorts rayés préférés. La cérémonie se déroulait sous le portique des balançoires - endroit qu’elle avait prédéterminé. Même à cet âge elle avait un penchant maladif pour que tout soit parfait. Mais je crois que ça faisait partie de son charme.


ABERNATHY - Nous somme réunis ici pour honorer l’union de Shea et d’Everett. Bee prit une pause puis continua de plus belle. Alors vous Shea Lindtberg acceptez-vous de prendre Everett Lloyd-Banks, pour le meilleur et pour le pire jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

Elle acquiesça en ne sachant aucunement ce qu’était la vie d’une femme mariée. D’ailleurs, j’étais plus que certain que Shea non plus ne se doutait pas encore des joies de la vie conjugale.


ABERNATHY - Et vous, Everett Lloyd-Banks acceptez vous de prendre Shea Lindtberg, de la chérir, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

À mon tour j’opinai, sans plus. Nous étions des nouveaux mariés, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort nous sépare. Je n’avais aucune idée que ce discours me semblerait si familier dans le futur. C’est alors que nous nous échangeâmes les alliances, à cette époque nous avions prévu d’utiliser des ring pops - vous savez les anneaux de plastique surmontés d’une sucette hexagonale qui désignait un diamant, à diverses saveurs - une au melon d’eau pour elle et une au raisin pour moi. C’est alors qu’ielle me passa la bague au doigt, et je fis de même.


ABERNATHY - Je vous déclare mari infâme, vous pouvez embrasser la mariée .

À cette époque, nous croyons fermement que les mots exacts étaient mari infâme et non mari et femme. Bien que la consonance était très similaire. Bien évidemment, nous étions dans l’erreur, mais ça ne nous dérangeais pas. Puis, elle s’est approchée de moi et je me suis approché. Timidement, nos lèvres se sont touchés à peine trois secondes. Ce fut mon premier baiser. Étrangement les mots jusqu’à ce que la mort nous sépare résonnaient dans ma tête.

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EVERETT - Tu sais quoi ?
SHEA - Non, mais je sens que tu vas me le dire
EVERETT - T'es la femme de ma vie, tu le savais ça ? Tu me rends heureux.
SHEA - Plus que la blonde que t'as relooké hier ?
EVERETT - Pour ton information, elle ne m'a que sourit.
SHEA - Ouais, c'est ça.
EVERETT - Un jour, j'vais t'épouser, tu sais, toi et moi c'est pour toujours.
SHEA - T’es sérieux ?
EVERETT - Je nous imagine déjà, d’ici cinquante ans, se balançant ensemble, même toute ridée, tu serais la plus belle.
SHEA - oui, je le veux.
EVERETT - Je te le promets.

À la suite de quoi, je sortis de ma poche, une petite boîte bleue, ornée de motifs ancestraux. Je l’ouvrit et je vis perler une larme qui perlait au coin de son oeil. Je lui offrait la bague de ma grand mère. Je comptais l’offrir à la personne qui comptais le plus à mes yeux. Et cette personne c’était elle. Oui, elle. Elle n’y croyais pas. Je l’a fiançais. J’avais dix-huit ans, j’étais complètement perdue. Paumé. Je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie, je n’ai jamais été certain de rien, mais j’étais certain d’une chose, je voulais passer ma vie à ses côtés.

Les semaines qui s’en suivirent furent des moments fugaces les uns à la suite des autres. Moments éphémères, qui en un battement de cil se terminèrent, brutalement. Ils furent comme des étoiles filantes: impossible à attraper et terminés en l'espace d'une seconde. En revanche. Je pus goûter à des fragments d'éternité. Je resterais à jamais hanté par ces nuits à marcher sous le clair de lune lorsque nous arrêtions pour enfoncer nos orteils dans le sable. Les défis que nous nous lancions. La nuit où nous avons fait rôtir des marshmallows et avons été surpris par la pluie. Ou bien encore cette fameuse soirée à la fête foraine, soirée où je fus certain de vouloir faire ma vie avec elle. Tout ces moments étaient gravés dans ma mémoire.

Un certain 11 juillet 2007, ma vie bascula. Je ne fus plus jamais le même. Moi, qui à l’habitude était pleine d’entrain, souriant et épanoui. J’étais dépressif, je broyais du noir. J’étais chez les parents de Shea, je voulais lui faire une surprise. J’avais pu prendre l’après-midi de congé pour tout préparer. Le souper mijotait à point dans le four. Tout était prêt, il ne manquait plus qu‘elle. Puis, on sonna à la porte, je me rendis jusqu’à la porte et découvrit que l’autre côté de la porte se trouvait des policiers. Mon sourire se fana. Instantanément. Ils me demandèrent si les parents de la jeune Shea Lindtberg étaient là. Je leur répondis que non. Puis, ils me demandèrent si j’étais son frère. Je leur répondis que j’étais son petit ami. Ils échangèrent un regard, puis il s’approcha et me dit qu’on devait discuter. quelques minutes plus tard, ils m’annoncèrent que Shea avait fait un accident et qu’elle était morte. c’était impossible, Shea était toujours prudente au volant. La personne la plus prudente que je connaissais. L’officier me toucha l’épaule et s’excusa puis sortit de la maison. Je ne sais pas combien de temps, j’ai pus resté sur la canapé. Les yeux vitreux. Le regard vide. Shea était décédée. Disparue. Elle m’avait promis qu‘elle serait mienne pour toujours. Et que l‘on fonderait une famille. Elle m’avait menti. Il n’avait pas tenu sa promesse. Le mot toujours raisonnait dans mon esprit ...

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J’avais noyé ma peine dans l’alcool. Classique. J’avais perdu l’envie de vivre. Je n’avais plus envie de rien. J’avais abandonné mes études. Mes notes étaient catastrophiques et avaient chutés lamentablement. Je me saoulais jusqu’à oublier. Mais je n’y arrivais jamais complètement et à la fin de la soirée, je finissais toujours en larmes. Anéanti.


EBONY - On s'est pas déjà vu quelque part, ton visage m'est familier ?
EVERETT - Dans tes rêves, peut-être, sinon, non.
EBONY - J‘aimes les types dans ton genre.
EVERETT - Ouais c'est ça, dégage.
EBONY - Ce ne sont pas tes menaces à la noix qui vont me faire déguerpir.
EVERETT - Qu'est-ce qui le pourrait alors ? Pour que tu me fiches enfin la paix.

Ce qu'il pouvait être tenace cette fille. Pour qui se prenait-elle. Une allumeuse, sans doute. Des filles comme elle y’en avait des quantité phénoménales. Des milliers même. Ce soir, je n’en avait pas envie. Comme à tous les soirs. Je voulais être seul. Seul dans mon désespoir. Désillusionné.


EBONY - Laisse moi réfléchir.

Elle fit mine de réfléchir, mais au fond, elle savait très bien ce quellel voulait. Très bien. Elle ne voulait que me faire attendre, comme un imbécile. Malheureusement, ce que je n'étais pas.


EBONY - Que je te paie un verre.
EVERETT - tu plaisantes ? tu me dragues là.

Un verre gratuit. Pas de problème. J’avais perdu le compte. Avais-je bu six ou sept verres, déjà ? Peu importe. Un verre de plus pour oublier, ce n’était pas de refus.


EBONY - Non.
EVERETT - Je savais qui y avais une arnaque.
EBONY - Que tu m'accordes une danse.
EVERETT - Hors de question, je ne danse pas.
EBONY - Quoi tu ne sais pas danser.
EVERETT - Oublie, je te dis.
EBONY - Au fait, j’mappelle Ebony.
EVERETT - Super.

Je m’approchai d’elle, je la détaillai du regard. elle était comme les autres. Elle ne voulait qu’une chose. Mais cette choses elle allait le chercher ailleurs.


EVERETT - Tu sais quoi, en fait même si j’avais bu tout une bouteille de whisky voir même deux, tu ne serais pas assez jolie pour moi.

Mais qu’est-ce que je pouvais m’en foutre. Royalement même. C’est pas possible de se saouler seule. Avoir la paix. Rien qu’une fois. Une soirée. Je déposais le verre juste devant mon visage et elle me souhaita une bonne soirée, sur ton hargneux, bien entendu. Sur ce, elle tourna les talons. Enfin. Les jours se succédèrent. puis, les semaines. Elles se ressemblaient toutes. Boire pour oublier était devenu mon mantra. Alors quand l'occasion se prétenta, je la saisis. J'avais d'abord jeté le dépliant, puis je l'avais regaré plus attentivement et je fis mes valises. Plus rien ne me retenait de toute façon.

P. Evangeline Nelson a écrit:

JAKKE
bienvenue parmis nous && bonne chance pour la suite ( :

S. Tenebrae Blackbirth a écrit:

OMG tu es venu finalement et avec Jake
Très bon choix ce type est juste excellent
Welcome here & bonne continuation pour ta fiche

P. Evangeline Nelson a écrit:

Eh oui ! C'est super d'avoir Jake parmis nous ... Au fait , on est contente que tu soit venue sur le forum ! ( MEGAN l'est aussi ! )

Bienvenue et bonne continuation

Merci beaucoup de bien vouloir prendre le scénario, merci merci merci! Comme y a un Sam en compétition, je prendrais le meilleur de vous deux :D

Victoria E. Duncan a écrit:

Welcome!

O. Michelle Salberry a écrit:

JAKKKKE
il fallait bien que je repasse dans ta fiche pour te dire à quel point je suis contente que tu l'ait prise <333

Alec M. Simons a écrit:

Bienvenue et bonne continuation

J. Sohàan Morris a écrit:

JAKE
Bienvenue !