UNDISCOVERED LIFE
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→ « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride

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Lèna Longstride
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→ « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride Vide
MessageSujet: → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride EmptyMer 9 Juin - 19:56

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→ « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride Jamie-jamie-dornan-1947595-100-100 → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride S4cjdj
(c) lj&fanpop.

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as the day divides the night here we are searching for a sign


    La date, le jour, l’heure, je ne sais pas, je ne sais plus grand-chose. Le soleil se couche c’est certain, les ombres progressent lentement, s’insinuant tout aussi bien en moi, ouvrant la plaie béante de mon cœur meurtri. La nuit est la plus difficile à supporter, parce que cette dernière nuit fut la plus magique de toute mon existence et que toutes celles qui suivent me rappellent sa douloureuse absence. Le chagrin causé par sa perte semble particulièrement apprécier ce moment, cet instant, le crépuscule. Chaque nuit est un nouveau combat. A Paris, j’arrivais à garder le cap, la drogue m’aidait beaucoup. J’étais constamment désorientée, perdue, déconnectée de cette réalité douloureuse. Ici, rien ne m’empêche de me pencher dangereusement vers ce gouffre qui me tend les pieds. Justement, mes pas me conduisent en haut des falaises. Il parait que c’est l’endroit parfait pour observer le coucher du soleil, serait-ce aussi celui de ma fin. Je ne sais pas, je marche sans but, sans doute un peu trop près de cette limite entre vie et mort. Je ne veux pas mourir mais ce voyage est une mauvaise idée. L’espoir laisse passe à la résignation. Il n’est pas là, il ne sera jamais plus là. Cette carte pourtant, c’est le présage de quelque chose, c’est bien le signe qu’il pense à moi, qu’il ne m’a pas oublié. Je la sors de la poche arrière de mon short, je la garde toujours avec moi, où que j’aille. Elle me relit à lui, par ce lien mystique qu’il a déconnecté. Je donnerais n’importe quoi pour pouvoir le toucher, ne serait serait-ce que l’effleurer des yeux. Mais il n’est pas là. Je peux écrire une chanson triste à pleurer, j’en ai conscience. Je tourne en boucle, continuellement. En partant, il a aussi emporté ma raison. Je deviens folle, je ne suis plus bonne à grand-chose. A part le sexe. Je ne peux tenir une conversation très longtemps sans devenir cynique. C’est ainsi, je suis froide et hautaine, tout ce que je détestais. Il m’a tué. Il m’a tué de l’intérieur, me dérobant ma personnalité, emprisonnant mon cœur à jamais dans une cage de verre prête à se briser à tout moment. Mo pied dérape et des minuscules cailloux dévalent la falaise. Je me surprends à penser au bruit que ferait mon corps à subir une descente pareil, à ce que je ressemblerais une fois en bas. C’est cette fichue carte qui me donne des pensées morbides. La sortir me rappelle la joie qui a éperonnée mon cœur quand je l’ai reçu. Je connais ses mots par cœur, je peux entendre le son de sa voix, le léger froncement de ses sourcils lorsqu’il l’a écrite. Désormais, cette carte ne représente que mensonge, trahison et cruauté. Pourquoi m’a-t-il écrit qu’il ne veut pas que je le retrouve ? Pourquoi donne –t-il des nouvelles sans pour autant en demander. Pourquoi étais-je à ce point obsédée par lui ? Tant de questions auxquelles je ne puis répondre me plongent dans un état proche de la folie. Je ne pense qu’a lui, où que je sois. Il est devenu mon fantôme, mon spectre sensé me hanter jusqu’à la fin de mes jours. Je soupire, me tourne vers ce précipice qui ne semble pas avoir de fin. Le vent caresse mes cheveux au fur et à mesure que le soleil tombe. Je reste là longtemps, très longtemps, trop longtemps sans doute. Mais ici, tout est calme, il n’y a rien que le vent qui me murmure à l’oreille. Le vent qui me réconforte. Le vent qui me pousse en avant, vers la chute inévitable. Je me rapproche encore un peu, écarte les bras. Je m’offre au soleil couchant, m’offre à ce vent, qu’il fasse ce qu’il veut de moi.

    Un bruit me fait sursauter. J’ouvre les yeux mais ne bouge pas d’un poil. Je veux être seul, je ne désire que ça, la solitude, je veux souffrir en silence. Pouvoir penser à la volupté de son être, l’éclat de son regard, l’intensité de ses pupilles chocolat. « Si vous bougez je saute. » Je ne parle jamais en l’air. Bien sur, il ne le sait pas mais je suis assez près pour qu’il hésite. Et j’ai dis ça sans me précipité, comme si c’était une résolution murement réfléchie. J’y pense, très souvent. Mais je ne vais pas sauter, pas de mon plein grès en tout cas, mais peut-être le vent pourrait … Je ne crois pas en Dieu mais en cet instant, j’aurais aimé pouvoir penser qu’il m’enverrait un signe, n’importe lequel m’empêchant de me donner au diable. Le suicide est un péché mortel. Ah il est marrant Dieu, forcément que c’est mortel. Je veux m’offrir à lui, il aurait mieux fait de m’accueillir bras ouvert, c’est une offrande. Un bout de viande sans intérêt, c’est tout ce qu’il reste de moi de toute façon, la façade, l’extérieur. Le reste n’est que vide et souffrance. Je respire profondément, très calme. Le vent cingle mon visage, mes cheveux volent autour de moi. C’était un instant magique, libérateur. Comme si le vent emportait avec lui la souffrance et qu’il me laissait la colère, la colère de cette perte immense. Qui attise la colère sera le premier à périr dans les flammes. Et bien qu’il brûle, et qu’il m’emporte avec lui.
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MessageSujet: Re: → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride EmptyJeu 10 Juin - 19:41

CALCINE LES RESTES D’UN CŒUR CRUEL
DISTORDS LE SANS ÂME D’UN CORPS
ET JETTE SA DÉPOUILLE AU ZÉPHYR


Il y a des moments dans notre existence où l’on se trouve à un croisement. Il nous faut élire une direction or très souvent, nous nous entêtons à rester assis. L’hominien est un bien baroque quidam. Il réclame toujours le droit de choisir, et pourtant quand on lui donne ce choix, toujours il se défile. Certainement trop couard et peu sûr de lui, l’être humain est dominant et dominé. Choisir est un dilemme inhibe. Quoi qu’on puisse en dire, ne pas choisir c’est déjà choisir : c’est faire le choix de ne pas choisir. Nous sommes condamnés à toujours choisir. J’ai décidé de la renoncer pour des raisons qui flottent encore dans des notions abstraites. Entre le pourquoi et le comment, je n’arrive toujours pas à saisir la futilité de mes actes.

Parfois dans la nuit chétive de la baie, mes yeux se closent alors que l’air s’égaille dans ma chevelure corbeau. Comme dans un songe, je me surprends à rêver aux courbes légères de ses hanches, l’aménité de sa peau assainie sur mon torse. Cette effigie de son corps nu provoque en moi, un dessein de cupidité et dégoût de l’acte même. L’incompréhension était devenue quotidienne. Comment avions nous pu s’embourber dans une passion si herculéenne et si prohibée ? C’était comme si l’interdit avait alimenté nos désirs profanes. Je savais que j’avais désuet les limites, alors pourquoi la concupiscence de les affranchir à nouveau se délibérait en moi. Damné à désirer une chair commune à la mienne à l’immortalité. Qu’elle me brise de ses axiomes, brûle les butins de mon sans cœur, et jette ma dépouille au zéphyr du crépuscule. Oh femme, comme oses-tu me rendre aussi assujetti de ta ferveur ?

Entre chien et loup, le paysage se cache déjà dans le décor d’une nuit prochaine. Bientôt un Mexico de lumières se ranimera. Les femmes valseront sur les tables, les hommes lamperont et, sur tous nos visages, flottera l’illusion d’un bonheur commun. Enlisé dans la nuit d’un pays d’ivresse. Demain est une autre renaissance. La chaleur s’adoucit sur mon corps, alors que le vent se fraîchit dans ma chevelure. La vision d’une mer impavide et docile repose mon âme. Elle saura se déchaîner, me prenant au dépourvu, comme elle aussi allait le faire. Elle, ma sœur, avait ce don de toujours me prendre au dépourvu, me privant d’une réflexion qui me sauverait de notre dépotoir. Imprévisible, elle mettait mon cerveau hors usage. En sa présence, tout ne devient que narcose de désirs. Mes jambes se guident sans sens vers le sommet de la falaise, pour rassasier ma vue du paysage couchant. Il existait un coin impassible vers l’est de la falaise, vertigineux et potentiellement périlleux, nous allouant le plus coruscant des paysages. « Si vous approchez, je saute » entends-je alors que je me trouvais encore à quelques mètres de mon coin qui se devait de m’apporter une satisfaction de impassibilité. « Génial une schizophrène ! » Cachée par le contre-jour d’un soleil se mourant, je ne pouvais distinguer qu’une silhouette filiforme d’une jeune femme. « va y saute qu’on en finisse ! » déclare-je en prenant place sur le bord d’un tronc d’arbre. J’examine la perspective, puis le silence me devient pesant, je scrute la jeune femme toujours cachée. Elle m’a quelque chose de familier qui attire à mon sans cœur d’une mauvaise pitié. « Ne vous ne gênez pas pour moi, j’ai toujours désiré voir faire le grand sot. C’est un cinéma en plein air »
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MessageSujet: Re: → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride EmptyJeu 10 Juin - 22:50

    Plus je me laissais porter au grès du vent, moins la vie n’avait d’importance. Tout semblait ici éphémère, placide. Au final, il faut bien mourir un jour puisque c’est le lot de chacun d’entre nous, alors pourquoi pas maintenant, pourquoi pas tout de suite ? Je n’ai pas de réponse, je n’ai plus aucune réponses. Toutes mes justifications, mes supplications, chacun de mes souffles me paraissent inopportuns. Nous n’avons qu’une vie mais certains croient à la réincarnation. Comme je suis en train de réduire à néant celle-ci, de détruire toutes mes chances d’être heureuse, je pourrais avoir droit à une autre chance. Vivre, vivre intensément, sentir chaque battement de son cœur, ne pas souffrir à chaque instant. Je ne sais plus ce que c’est. Pour moi vivre implique souffrir. Vivre implique se tromper, faire des erreurs, se relever, recommencer, implorer, respirer, avoir le souffle coupé, perdre, se relever, échouer, mourir. La vie amène forcément à la mort. Pourquoi vivre entre temps puisque chaque destin est déjà tracé. Le mien, le sien, les leurs. Tous, sans exception notables. A moins de devenir vampire mais quand bien même cela existerait, je ne voudrais pas en être un. La vie est bien trop difficile pendant le laps de temps qui nous est imparti, alors si ce temps là est illimité … Et puis comment supporter de vivre loin du soleil, cet astre luminescent qui illumine nos vies. Un vampire vit forcément la nuit, et la nuit implique souffrance, froideur. La nuit est funeste, sombre et ténébreuse. La nuit tous les chats sont gris, la nuit, tout est permis. Et cette nuit, tout m’est justement permis, rester, sauter, trembler ou crier. Je peux voler tel un oiseau ou sombrer dans la démence. Tout m’est accessible. Mais seulement s’il s’en va. Je ne peux rien accomplir s’il reste dans les parages, à roder autour de moi tel un vautour autour d’une carcasse. Il me déconcentre, me sort de ma transe, m’oblige à réfléchir à nouveau.

    « Génial une schizophrène ! » De qui parle-t-il ? Il y a donc encore quelqu’un ici ? Mais combien étions-nous au final, il ne me semble pas avoir entendu quelqu’un d’autre pourtant. Je comprends enfin qu’il parle de moi. "Il", je le devine plus qu’autre chose, sa voix est à contre-vent, je n’entends qu’un vague murmure, une basse qui ne peut cependant appartenir qu’à un homme. Je ne lui réponds pas, peut-être s’en ira-t-il si je l’ignore. J’espère, de toutes mes forces, de toute mon âme. Je pris ce Dieu auquel je ne crois pas espérant une quelconque issue qui n’arrivera pas. Croire en Dieu serait tellement plus facile parfois, blâmer un seul être, moi-même. Tout ce qui arriverait serait ma faute, tout ne serait que punition et pardon. « Va y saute qu’on en finisse ! » Sauter ? Je ne veux pas sauter. Qui a dit que je voulais sauter ? Ah oui, moi. C’était juste une menace en l’air, je ne pensais pas qu’il était sadique au point de vouloir me regarder m’envoler puis m’écraser. Car le plongeon amène irrémédiablement à la chute. La chute vertigineuse et mortelle. Mais je ne veux pas mourir. Je suis en pleine délibération, je n’ai toujours pas de réponse à cette question. Mais je sais que je ne veux pas mourir pour lui, à cause de lui. Après tout ce qu’il a fait, je ne veux pas lui laisser ce privilège, de savoir que ma dernière pensée, mon dernier souffle lui était destiné. Seule la pensée qu’il pourrait souffrir à ma mort penchait la balance en faveur du vide qui s’étend devant moi. Mais s’il voulait de moi il serait là, il ne m’aurait pas quitté. Hors je suis seule et désespérée, perdue dans une lassitude qui n’est pas mienne, je lutte pour m’en sortir, nuit après nuit, pour ne pas que se répète le cauchemar de sa perte, le vide qu’il a provoqué en moi.

    Le silence redevient caresse m’enveloppe de son linceul. Jusqu’à ce qu’il le brise à nouveau. Ne peux-t-il pas aller ailleurs, simplement me quitter, comme tout le monde. « Ne vous ne gênez pas pour moi, j’ai toujours désiré voir faire le grand sot. C’est un cinéma en plein air » Il me vouvoie maintenant, c’est nouveau. Comme si la mort me donne un statut que je ne peux atteindre le cœur battant. « Je ne vais pas sauter, je ne sauterais pas pour lui. » La promesse d’une fin heureuse le ferait sans doute partir et je pourrais ainsi retrouver ma solitude dévastatrice. Sa présence me trouble de manière étrange. C’est comme si je passe à côté de quelque chose, quelque chose d’essentiel. J’inspire un grand coup pour m’oxygéner le cerveau et mon pied bouge de quelques millimètres mais cela suffit à déstabiliser mon corps entier. Quelques cailloux dévalent la colline et je perds l’équilibre instable qui était mien. Au final, je me suis rapprochée du néant, de quelques millimètres. Je ne bouge plus, je n’ose pas. Même mon cœur semble battre plus lentement. Mes bras retrouvent leurs positions initiales après avoir rétablie l’équilibre. Et tel jésus sur sa croix, j’attends la fin. D’où viendra-t-elle, quand, comment, voila autant de questions qu’il me fallait répondre. Peut-être était-il là pour me les apporter, pour me guider où que ce soit.
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MessageSujet: Re: → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride EmptyVen 11 Juin - 16:10

Le monde au XXI siècle est accablé du sillage des hommes. Nous avons craché sur notre Dieu et Satan se moque bien de nous. La vie est vide de sens et le trépas nous attend au tournent. Notre existence se voue à la banalité et morosité. Nous sommes tous vulgaires et médiocres, et personne n’ira pleurer sur nos tombes. Pourquoi vivre si c’est pour finir à la morgue ? Notre existence est vide de sens, nous vivons dans une peine démentielle qui ne fait que nous tuer avant l’heure. Nous ne laissons rien de notre malheur derrière nous, et demain le monde ignora votre existence. Vous ne serez plus qu’un nom écrit sur une vulgaire pierre que la rouille prend. Elle, eux, nous. Tous sommes voués à l’oubli. C’est peut-être ça la mort : l’oubli. Un corps et une âme qui disparaissent dans les entrailles de la Terre.

"Je ne vais pas sauter, je ne sauterais pas pour lui". Le vent emporte le son de sa voix, ne laissant derrière lui qu’un murmure fébrile, difficilement audible. Je peine à la regarder dans le soleil qui la masque de son désarroi. Elle dégage du coutumier et éclot à mes yeux une empreinte de déjà-vu. Il naissait en mon sans cœur, une pitié profane, que je cachais d’un corrupteur cynisme. Je ne briguais pas voir cette femme, et être témoin d’une mort aussi macabre. Je remarquais dans sa phrase la présence de lui. Parfois, il m’arrive de penser que l’union entre un homme et une femme est vouée à l’échec. Union prohibée n’offrant que larme et déception. Les gens opposent maladroitement l’amour à la guerre, mais quelle différence y font-ils ? les deux sont des jeux oiseux et mortifiant où l’on s’égaille à tuer l’autre avec qu’il ne vous tue. Que vaut-il mieux : mourir d’une balle ou mourir de porter un merdier sentimental toute sa vie ? Éros plante son épée dans nos ventricules, nous rendant assujetti à une femme qui ne nous présume que malheur. Tuons à nos pieds Eros de ses flèches qui font couler des perles de larmes à nos sœurs et nos frères ! « un con je présume, comme 70% de la population » lui dis-je en réponse à son « lui ». L’amertume de cette femme savait émouvoir en moi le souvenir brisé de ma sœur. Le souvenir pernicieux et délectable de cette nuit où expressions et sentiments furent exprimés dans le condamnable.

Peu à peu le soleil se disparaît vers un autre continent. Une envie exquisément rétive de voir son apparence se vit en moi. Regarder son visage et y délecter un sentiment. « Il vous suffit de l’oublier » Conseil erroné. J’avais fui à l’autre bout du monde et pourtant l’image de ma sœur trônait toujours maîtresse dans mon esprit. « brûler tout ce qui vous relis à lui » C’était une chose que j’avais faite. Brûler nos photos, nos lettres, seulement pour oublier ma sœur, il faudrait que brûle ma propre chaire. Parce que nos corps, notre sang se vaut être le même, je suis destiné à ne jamais oublier l’ataraxie que tu causes à mes ventricules. « Ou tuer le tout simplement, ça ne serait qu’un idiot en moins dans le monde. Vous ferez une bonne action. »
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MessageSujet: Re: → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride EmptyVen 11 Juin - 17:08

    Je ne m’explique toujours pas ma présence ici. Il est certain que je ne sauterais pas, je sais trop ce que la perte d’un proche peut entrainer, je ne veux pas que ma sœur ai à combler le vide de sa famille disparue. Il n’y a rien de pire que de dire au revoir à ses proches, dans une tristesse tacite, introvertie, la douleur progresse dans votre cœur tel un lent poison, s’insinuant dans la moindre de vos veines, réduisant votre vie à néant. Me battre contre moi même est la chose la plus difficile qu’il m’a été donné de faire, la preuve en est, il est évident que j’ai perdu. J’ai laissé ce poison prendre possession de mon corps, de mon cœur. Je ne suis rien d’autre que tristesse et rancune. Je lui en veux, c’est certain. Mais l’envie de le revoir est plus forte, se glisse en moi aux moments les moins opportuns, m’enlèvent l’opportunité d’être heureuse. J’ai cessé de vivre ma vie au moment où il a décidé de quitter la mienne. J’ai cessé de lutter. Pourtant c’est aussi ça le bonheur, lutter, se faire une place, sa place. Attendre patiemment sa mort n’est pas une décente façon de vivre. Mais c’est ce que je fais, forçant un tant soit peu le destin. Mes yeux s’ouvrent quand je perçois à nouveau sa voix. Cela ne l’a pas découragé. Au contraire, on dirait qu’apprendre qu’une tierce personne était impliquée le rendait encore plus passionné. Je me surpris à me questionner sur les raisons de cet engouement soudain pour la morbidité de mes actes. Peut-être avait-il tenté de sauter de cette falaise, en d’autres circonstances, pour elle. L’amour est bien la seule chose universelle, le chagrin qui en résulte aussi. L’être qui n’a pas versé de larmes par amour peut se réjouir, il est passé à côté de sa vie. Car l’amour est essentiel, l’amour est enfant de bohème. Aujourd’hui, tout n’est plus qu’amour et haine. On aime passionnément comme on hait avec ardeur. Tout est lié. Chaque sentiment passe par l’amour ou la haine, un mince fil les attache ensemble et les a liés pour l’éternité. « un con je présume, comme 70% de la population » C’est une généralité un peu facile à faire. Cela ne laissait que peu de place aux êtres humains purs et brillants d’éclats. Déjà trop pour moi. Chaque homme est un con déguisé, comme si c’est dans leur nature de faire souffrir une femme, un cercle vicieux depuis longtemps répandu. Ainsi va la vie. Le cœur d’une fille est prédestinée à être brisé en mille morceau par l’égoïsme d’un homme. On ne nous prévient pour autant jamais assez, on devrait pourtant. C’est tellement prévisible. Avoir le cœur brisé a été inventé pour les jeune demoiselles en mal d’amour. Mais il n’est pas un con. Du moins il ne l’était pas. Je le sais, j’étais là, tout du long. Il m’a toujours traité avec déférence, avec la plus grande attention, comme s’il risquait de me briser. Il a réussi au final. Peut-être est-ce un con. C’est difficile à dire. Tout dépend du point de vue.

    « Il vous suffit de l’oublier » J’écarquille les yeux en entendant cela. Oh merci monsieur l’étranger, c’est sur que jamais je n’y aurais pensé si vous n’étiez pas là pour me le dire. Quelle idée, bien sur que j’ai essayé de l’oublier. Mais on ne peut oublier ce que l’on a tant aimé. Seul son souvenir permettait de me hisser au dessus des nuages sombres qui entouraient constamment mon existence. Je donnerais tout pour le serrer dans mes bras. Autant pour le voir dévaler cette paroi glissante. Je ne peux abimer son cœur mais je peux en détruire l’apparence. Je ne pense pas trouver quelconque satisfaction à cette action, au contraire mais je pourrais me dire qu’il a souffert, au moins autant que moi. « Brûler tout ce qui vous relis à lui » Non, je ne veux pas bruler ses affaires, au contraire. Je m’en inspire, je les chéris tendrement jusqu’à son retour. Sa chambre est toujours intacte à part quelques vêtements qui m’ont servis de pis aller dans les jours trop sombres. Son odeur était encore dans son lit, passée une semaine, la mienne l’avait remplacée. Je me rappelle avoir pleuré en faisant cette étrange constatation. Plus rien ne me reliait à lui. Jusqu’à cette carte. En y pensant, je la sors de ma poche après avoir reculé d’un pas. Les ténèbres qui nous entourent ne me permettent pas de lire les mots inscrits dessus mais je les connais par cœur. J’effleure ses lettres du doigt, sens une larme perler au coin de mon œil. Je ne la chasse pas, j’ai l’habitude. En définitive, cette carte est la cruelle preuve de sa défection à mes côtés.

    « Ou tuer le tout simplement, ça ne serait qu’un idiot en moins dans le monde. Vous ferez une bonne action. » Quoi ? Je me retourne instantanément en entendant pareille perfidie. Il ne peut y avoir de vie sans lui. Je ne peux vivre dans un monde où il ne serait pas. J’ai conscience du côté shakespearien de mes pensées, une vraie tragédie. Je suis à contre jour, ne voit rien d’autre que le soleil qui rejoint les ténèbres pour une nouvelle nuit. J’imagine plus qu’autre chose la silhouette gracieuse accoudée à un arbre. Il aurait mieux fait de me laisser seule dès le départ si c’était pour dire pareil infamie. Les larmes coulent désormais librement le long de mes joues. Silencieuses telles des ombres, elles hantent mon spectre vivant et cherchent le moindre prétexte pour atteindre la surface. « Il ne doit pas mourir. Je ne peux vivre sans lui. Je ne veux pas qu’il meure, je ne veux pas l’oublier, je ne veux pas passer au dessus de lui, je veux qu’il revienne. » J’ai sans doute l’air désespérée ainsi à parler d’un être absent qui ne désire pas se trouver à mes côtés. Mes bras entourent ma poitrine comme pour éviter le délitement. Je ne bouge pas, j’attends. J’attends qu’il parte, j’attends l’aube pour espérer survivre un jour de plus.
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MessageSujet: Re: → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride EmptyVen 11 Juin - 19:11

L’obscurité de la nuit tombait sur nos visages. Le soleil avait esseulé l’amertume de l’inconnue, la laissant à la froideur de la nuit. Enfin, j’allais pouvoir répondre à mon attrait d’étudier le visage infligé de la jeune femme. Je me mourrais d’une appétence incommodante de regarder cette femme, voir sa calamité sur son visage, contempler ses traits marqués par la affliction d’un amour meurtri. Souffrait-elle comme l’humanité souffre ? ou plus encore ? Je désirais voir le malheur qu’un homme lui avait discouru pour voir une représentation de ce que j’avais causé à ma sœur. Toujours le dos tourné à moi, je la regarde face à l’éternité d’un paysage sans limites. Impression sourde de claustration. Tout ne semble n’être que silence, comme à la fin d’un film noir et blanc d’après guerre. Elle recule d’un pas en sortant une carte de sa poche. La vision de cette carte incendie dans mes ventricules les flammes d’un amour démentiel. Mon corps se meurt de calamité en songeant à la carte que j’avais laissé à ma sœur. Trop couard pour faire face à mes sentiments et l’authenticité de mes actes, j’ai fui, ne laissant derrière moi qu’une carte, qui allait briser le cœur éperdu de ma tendre sœur. Soudain en réponse à mes dires, son courroux éclate fugace. « Il ne doit pas mourir. Je ne peux vivre sans lui. Je ne veux pas qu’il meure, je ne veux pas l’oublier, je ne veux pas passer au dessus de lui, je veux qu’il revienne. » Sans modération aucune elle me crache sa haine et son amour pour un même homme. Je reste non stupéfait de ces dires mais de cette voix qui m’est familière. Elle avait un tempo de voix qui m’était trop bien particulier et qui me rappelait les journées à Paris. Elle procédait un accent typiquement français et parisien qui faisait planer dans mon esprit une ambiguïté. Je savais que c’était irréalisable, une vicissitude bien trop grande. L'utopique.

Je me lève pour m’approcher de la jeune femme. Je ne pouvais pas plus attendre de voir son visage, je voulais chasser le trouble qui délibérait dans les parois de mon esprit. Faire taire cette voix qui espérait maladroitement. Je ne suis plus qu’à un mètre d’elle. Je le regarde se tordre de la douleur d’un amour estropié. Voi cette femme, à ce point corrompue par l'amour guide en moi un dégout sans précédent. « Arrêtez donc de vous entêter ! vous n'êtes pas condamné à ne pas l'oublier. Ce n'est pas comme si c'était votre frère et que vous ne pouviez pas l'oublier » je lui crache à mon tour mon mépris. Le mépris de voir une femme à ce point assujetti à un homme. N'asseyant pas même de se libérer de l'emprise de cette homme. "" Vous êtes d'un pathétique. Comment peut-on être aussi dépend d'un con ?" lui vocifère-je avec un cynisme certain et une certaine froideur. "Regardez moi, j'ai couché avec ma sœur, et je vous assure que je me porte très bien ! Mieux même depuis que je suis loin d'elle. J'ai brûlé tout ce qui rapporte à elle, et je vis très bien" Supercheries. J'invente une vérité pour donner de l'espoir à cette femme, pour la forcer à se relever. Mais la vérité est que depuis que j'ai quitté ma sœur je vis dans un merdier sans nom. Une vie emplie de calamités où chacun creuse sa tombe. J’ordonnais plus que ce merdier sans nom comparable au bordel de la déchéance et de la folie. La convoitise d’une vie prosaïque et stable était gravée en moi. Abandonner ce monde où l’argent règne maître, brise nos mœurs et nous rend assujettis à ses ordonnances. Jeter dans le zéphire la drogue. Balancer dans la mer l’alcool. Brûler ces lieux de débauche. "Si l'amour est brutal avec vous, soyez brutal avec lui. Écorchez l'amour qui vous écorche ! "

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MessageSujet: Re: → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride EmptySam 12 Juin - 13:27

    Enfin la nuit tombe sur nous. L’obscurité nous enveloppe petit à petit, laissant les ombres prendre le relais. Je ne vois pas mon mystérieux inconnu, je le devine. Sa carrure, ses épaules, je vois presque le mépris s’étaler sur son visage. Brun, blond, beau ou laid, seule la lumière du jour pouvait me le dire et elle avait déserté, tout comme lui. Peut-être est-ce pour cela que je n’aime pas la nuit, elle me rappelle trop son absence, la dernière fois que j’ai aperçu son visage. Il était heureux, du moins le semblait-il. J’avais du faire quelque chose de mal cette nuit, mais j’avais beau cherché, j’avais eu le temps, mais je n’ai pas trouvé. Tout était tellement bien, la concrétisation d’un désir depuis trop longtemps refoulé. Mais cela ne pouvait qu’être ma faute, pourquoi sinon me quitter ainsi ? Ce ne pouvait tout de même pas être le simple fait d’avoir couché avec moi, je savais qu’il avait autant envie. « Arrêtez donc de vous entêter ! vous n'êtes pas condamné à ne pas l'oublier. Ce n'est pas comme si c'était votre frère et que vous ne pouviez pas l'oublier » Le vent n’avait pas tourné mais le fait que je sois en face de lui m’a fait entendre ses propos avec plus de discernement, et j’ai bien cru que mon cœur allait exploser. Cette voix, ce timbre, il ressemble à celui de son frère. Traits pour traits, cet inconnu accumule de plus en plus les mauvais points, je ne vais pas le supporter longtemps. Qui plus est, il remue le couteau dans la plaie, il ne sait pas de quoi il parle, il ne me connait pas, il juge sans savoir, il émet des conseils sans comprendre qu’ils sont erronés. Et surtout, surtout, il se trompe. C’est bien mon frère, et il est exact que je na peux l’oublier. C’est impossible, où il faudrait rayer de ma mémoire vingt ans de ma vie. C’est manifestement irréalisable, nous ne sommes ni dans Vanilla Sky, ni dans Eternal Sunshine of the spotless mind, mais dans la vie, la vraie, la dure.

    Il commence vraiment à m’énerver et je ne sais pas pourquoi je reste calme, après tout, je ne le connais même pas, alors je m’énerve, je cris, ça libère « Non mais pour qui vous vous prenez là comme ça ! Vous ne savez même pas de quoi vous parler. Taisez-vous au lieu de morigéner les gens comme ça. Je ne vous ai rien demandé moi. » En réalité, ça aggrave plus mon état qu’autre chose, je n’aime pas crier. Les larmes s’amplifient et ma vision se trouble. Il me rend dingue ce monsieur je sais tout mieux que tout le monde. Il mérite des baffes, voila ce qu’il mérite. Le pire, c’est qu’il continue. " Vous êtes d'un pathétique. Comment peut-on être aussi dépend d'un con ?" Voila qu’il m’insulte, comme si je ne me trouve pas déjà assez pathétique comme ça. Je ne lui réponds même pas, je n’ai plus envie, je peux l’ignorer et le laisser partir. "Regardez moi, j'ai couché avec ma sœur, et je vous assure que je me porte très bien ! Mieux même depuis que je suis loin d'elle. J'ai brûlé tout ce qui rapporte à elle, et je vis très bien" Est-ce que … Ce serait … La même voix, la même histoire, trop de coïncidences d’un coup, c’est tellement évident. Mon cœur palpite à telle vitesse que je frôle la tachycardie. Au mon dieu alors c’est … Je m’avance d’un pas, m’arrête, puis repart. Un fol espoir m’envahit, alors ce serait … lui. Pour de vrai. La fin de sa phrase me revint en tête, il serait donc mieux sans moi ? Je m’écroule à terre, mes jambes ne pouvant me maintenir debout plus longtemps. Des sanglots étouffés me parviennent et je me rends compte que c’est moi qui pleure ainsi. Parce qu’il est mieux sans moi, parce qu’il m’a … brulé, rayé de sa mémoire, de sa vie comme on raye un vulgaire mot mal orthographié sur une copie. Sais-t-il depuis le début que c’est moi sur cette falaise ? Sans doute voulait-il que je saute pour pouvoir m’abandonner une bonne fois pour toute, ne plus se soucier de moi. Le salop ! dire que j’étais là pour venir le chercher, pour le ramener, parce que je en peux vivre sans lui et il ose me trahir, me planter un deuxième couteau pour m’achever. "Si l'amour est brutal avec vous, soyez brutal avec lui. Écorchez l'amour qui vous écorche ! " Je me relève, difficilement cependant, je tremble de partout, j’ai envie, je crois que j’ai envie de le tuer en cet instant précis. Vraiment. Pour qu’il arrête de parler, de me faire du mal, il me torture déjà depuis deux ans, pourquoi continuer inlassablement. Je me retourne et me rapproche de la falaise. Un millimètre de plus et ma vie s’achève. Le vent est tombé, le silence est écrasant. « Si tu es mieux sans moi je peux sans doute sauter alors, je ne ferais que te rendre la vie plus facile. Écorchons l’amour qui m’écorche, n’est ce pas ce que tu viens de dire, Empyrs. » Prononcer son nom m’était à présent devenu insupportable. Comment, comment pouvait-il m’avoir à ce point renier, comme un vulgaire objet que l’on jette lorsque l’on en a plus l’utilité ? Je ne comprends pas, ce qui a pu se passer, et cette carte qu’il m’avait envoyée, que signifiait cette carte s’il n’avait pas envie de me voir ? De toute façon, s’il ne voulait plus de moi, la pensée que la fin tait proche me raccommoder, je ne vivrais pas longtemps avec ce nouveau chagrin. Je me retourne vers lui, toujours aussi près du précipice. « Tue moi Empyrs, tue moi si c’est ce que tu désires. Le chagrin n’a de repos que dans la mort. »
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MessageSujet: Re: → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride EmptyDim 13 Juin - 20:26

Je ne sais pas pourquoi je me grisais à sauver cette femme, à essayer de la raisonner, de la provoquer. Inconnue familière, elle dégageait quelque chose qui mettait coutumier et lénifiant. Je m’éperdais à comprendre cette désinvolture qui me poussait à la provoquer de son futile amour. Entouré de l’obscurité de la nuit, la lune peinait à éclairer nos pauvres corps. Pourtant nous pouvions distinguer nos formes, nos corps, nos couleurs. Seuls les traits fins étaient dérobés par la vive obscurité. Comme je le prédestinais, la colère de l’inconnue explosa. « Non mais pour qui vous vous prenez là comme ça ! Vous ne savez même pas de quoi vous parler. Taisez-vous au lieu de morigéner les gens comme ça. Je ne vous ai rien demandé moi. » Je n’avais rien à répondre à sa désinvolture. Il était vrai que je n’avais pas à l’admonester, ni à lui dicter ce qu’elle se devait de faire. Elle et moi, étions des inconnus. Nous n’avions pas étendre nos états d’âme, se vociférer nos haines mutuelles, et tenter de cuirasser l’autre. Pourtant, cette femme m’était trop particulière pour que je puisse l’abandonner, comme j’avais abandonné ma sœur à la folie. Je revoyais dans l’amertume de cette inconnue, le chagrin de ma sœur. Des larmes coulent impitoyables sur son corps. Un corps se tord de la douleur que lui inflige le monde. Je comprends son désarroi, et réside en moi une envie de lui prendre la main pour sauter dans les entrailles de l’oubli. Elle ne veut pas disparaître, elle veut qu’il disparaisse de son esprit. Que la marque que cet homme a posé sur son corps cicatrice. Je la regarde se relever, faible de tout ça. Elle s’approche à nouveau du bord de la falaise. Frontière entre la vie et la mort.

« Si tu es mieux sans moi je peux sans doute sauter alors, je ne ferais que te rendre la vie plus facile. Écorchons l’amour qui m’écorche, n’est ce pas ce que tu viens de dire, Empyrs. » Mon cœur se torsade d’une calamité inconnue. Mon esprit cherche une vérité bafouée, explications et solutions, mais tout est déjà mort à mes pieds. Cette femme victime d’un amour altéré, était la sœur que j’avais souillée puis abandonnée. Le chimérique se déroulait devant mes yeux, laissant l’ébahissement me prendre vivace. De toutes les âmes tristes du monde, il avait fallu que cela soit elle. Cette femme qui me criait le désarroi qu’un homme cruel lui avait enduré, était la sœur affligée que j’avais laissée en France. « Léna » mon cœur suffoque quand mes lèvres se murmure son doux prénom tant marmotté dans les nuits fraîches de Paris. Soudain je réalise le sens de mes phrases pour son cœur. La façon nouvelle dont je venais de la briser, encore. « Tue moi Empyrs, tue moi si c’est ce que tu désires. Le chagrin n’a de repos que dans la mort. » Le désarroi s’agrandit dans mon corps bouillonnant. La vision du malheur d’une sœur à la limite de la mort, me tue. Un liquide chaud que mon corps ravale sans cesse monte à la prunelle de mes yeux. « Léna recule par pitié. » Elle reste en mutisme devant mes ordres. Je me risque à m’approcher d’elle, mais je sais qu’elle me fuira. « Léna arrête ça d’accord. Revient moi ! » La peur qu’elle fasse un faux geste et que la gravité l’entraîne me tue. Jamais, non jamais je ne pourrais survivre à cet afflige. « Si tu sautes, je te suis dans les enfers »

HJ : ton post m'a tué *.*
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MessageSujet: Re: → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride EmptyMar 15 Juin - 17:26

    Depuis le début, tout n’était que mensonges et faux semblants mais nous étions enfin arrivés à la partie la plus intéressante, celle des adieux. Mon frère étant passé maitre en la matière, je pensais qu’il se contenterait d’une simple phrase, il eut fait un mot pour me quitter que cela ne m’aurait pas surpris. C’était devenu sa marque de fabrique non ? La mienne, le cynisme. Pour me protéger de sa perte, de son absence, je me suis fabriquée une carapace aujourd’hui totalement infranchissable, du moins le pensais-je. A tord, il avait à nouveau réussi à me fissurer. Sans doute finissait-il le travail qu’il avait jadis commençait, me réduire en miette, m’assujettir au rang de désespérée. Félicitation, il avait réussi. Je ne suis désormais plus que lambeaux, trahie par mon propre frère. Lorsque dans mes songes je le retrouvais, il était toujours malheureux, dévastée par mon absence. J’aurais aimé pouvoir me réveiller, me rendre compte que tout ceci n’était qu’un vaste cauchemar destiné à me rendre compte que mon aventure est vouée à l’échec. Mais je savais que tout était bien réelle, la douleur était trop intense pour n’être qu’artifice. Chaque pore de ma peau suintait le désespoir. « Léna » Jamais quatre lettres ne me procurèrent autant d’effet. Entendre mon nom de sa bouche était comme un feu d’artifice dont le foyer était introuvable. Mes veines semblaient bruler sous ma peau, mon cœur bat la chamade. Cette voix, son ton si longtemps perdu, il avait cette façon de m’appeler qui valait tout l’or du monde. Mais il est trop tard, beaucoup trop tard, le mal est déjà fait. Et même si mon corps lutte pour retrouver le sien, mon cœur lui souffre comme jamais. « Léna recule par pitié. » Pourquoi ? Pourquoi l’écouterais-je ? A quoi rime cette mascarade ? Il vient de m’avouer qu’il est mieux ainsi alors pourquoi donc vouloir me sauver. Je le regarde s’approcher mais je ne peux ordonner à mon corps de bouger, s’il le fait, ce sera vers lui, cet être que j’abhorre autant que j’aime. Il m’a trahit, déshonorée, rabaisser, ensevelit sous la colère, le mépris, la souffrance et pourtant, pourtant, mon amour est toujours intact, rien a changé. Je le sens, ma peau brule toujours autant de sentir la sienne, son souffle dans mes cheveux. « Léna arrête ça d’accord. Revient moi ! » Je ne comprends plus rien. Que fait-il ? Lui revenir, il change d’avis comme de chemises. Il ne s’est pas passé plus de cinq minutes entre ses deux aveux contradictoires. Je ne veux pas, je ne veux pas lui obéir, je ne veux plus être à sa merci. C’en est assez de tant de malheur. S’il veut vivre sans moi qu’il me le dise que l’on en finisse avec tout ça, je ne peux supporter un nouvel affront. « Si tu sautes, je te suis dans les enfers » Chacun son tour n’est ce pas ? J’y suis depuis deux ans, tu peux bien supporter ça le reste de ta vie, non ? Je le pense mais ne dit rien, pour quoi faire ?

    Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, à le regarder. Je ne peux être rassasié par tant de beauté. Je ne le vois pas mais devine, je le connais par cœur, l’inclinaison de son menton, sa fossette plus marquée du côté droit, la légère cicatrice sur sa nuque. Je parcours son visage avec avidité. Mes larmes ont finies par se tarir, je n’avais que trop pleurer pour lui, qui ne méritait pas tant de considération. Je suis restée sur cette falaise, en équilibre instable entre la vie et la mort. J’éternue et en l’espace de cinq secondes, je vois ma vie s’arrêter là, je pouvais mourir puisque lui ne souhaitait pas ma mort. Pourtant, lorsque le sol s’est dérobé sous moi et que mon corps basculé dans le vide, je me suis accrochée à la vie, parce que je ne suis pas prête. Je crie, je crois du moins, c’est assez floues. Mes mains s’accrochent à des racines mais je sens que cela ne vas pas tenir longtemps. Mes pieds cherchent désespérément quelque chose pour se poser. Lui seul peux m’aider. Cela doit être jouissif pour lui, savoir mon destin entre ses mains. Moi, je savais depuis longtemps qu’il était le seul maitre de ma vie. Il est le seul présent alors je hurle son nom. Je ne veux pas mourir, c’est décidé. Mais le destin a plusieurs tours dans son sac. Je sens mes mains glisser le long de cette racine, je cris plus fort, les larmes me brouillent la vue, je n’entends rien d’autre que mes cris, ne voit plus que ténèbres. Lui seul peut me ramener .

Spoiler:
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MessageSujet: Re: → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride → « END OF THE BIGINNING » empyrs longstride EmptyJeu 17 Juin - 20:31

La fatalité poursuivait l’ombre indélicate de mes gestes. J’avais beau fuir la vérité qui s’égaillait à me courir après, elle précédait toujours mes actes. Décidant maître de frapper au moment qui lui semblait propice. Usant de nos corps et sentiments. La fatalité avec résolue de briser mon existence, de frayer mes nuits du cauchemar d’une sœur que j’aurais tuée dans son inclinaison folle. On ne pouvait pas nier cette funeste vérité, si la beauté de cette femme sautait, moi serait seul serait condamné fautif. J’aurais assassiné ma sœur. J’aurais tué la femme que j’aimais d’un amour dès plus insalubre et pernicieux. Dans le fond, j’avais déjà brûlé les restes de son cœur que j’avais maculé de mon arsenic. Elle n’était plus qu’un corps vide de sens. Une carcasse vivante que j’allais pousser dans un gouffre. Le gouffre était un doux repos comparé à cette vie que je lui faisais subir. Plus jamais, non jamais, ne valserait son allégresse. Condamnée à s’enfermer dans le désespoir profond du spleen. « Léna, tout n’est que mal entendu » Son regard dur me tue de sa froideur sans fin. Les larmes d’ivoire coulent avec courtoisie sur sa peau assainie. Enfin la lune éclaire la magnificence de ce visage gravé en mon cœur. La triste beauté de cette femme incinérait mon être d’un désir malheureux. « Tu dois me croire, je ne pensais pas ce que je disais. Je sais pas pourquoi j’ai dit ça. Tu sais que cela n’a pas de sens. »

Je m’approche d’elle, mais je remarque son regard menaçant qui me vocifère de reculer. Je m’arrête pour regarder ma sœur hésiter entre deux rives. La mort lui tend les bras, alors que la vie se désespéré. Elle nage entre les eaux grisâtres de la vie et la mort. Son corps respire, mais son âme s’est déjà vendue au Malin, comme Faust avant elle. « Tu sais que tout n’est que chimère. Tu m’as manquée. Et… » Je resserre mes sentiments à son égard. Je sais que je ne dois point aimer cette femme, pour la simple raison qu’elle est ma sœur. Jamais je ne devrais éprouver pour elle cette fascination qui nous détruit et ces sentiments nuisibles. Tout cela est interdit, car cela ne fait que nous amener à la décrépitude. « Léna donne-moi ta main s’il te plaît » Je lui tends la mienne, espérant que la raison la prenne, comme la fatalité en ce moment.

HJ : désolé de ce long retard et de cette merde.
mwawawa
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